Ce matin, nous prenons le temps de charger quelques batteries encore puis nous partons faire un portage vers notre camp avancé via le nouveau « sentier » repéré la veille. C’est vrai que le cheminement est nettement moins scabreux. Plus de moraine instable où tu risques de te prendre l’ensemble de la montagne sur la gueule à tout moment ou bien où le moindre faux pas risque de te faire valser avec ton sac de 30kg quelques mètres plus bas comme Sean en a fait l’expérience avant-hier. Déstabilisé par un galet qui s’est dérobé sous son pied, il s’est retrouvé a faire un salto avant dans la moraine avec réception sur le sac à dos heureusement. Une simple égratignure à la tempe comme souvenir.
Aujourd’hui, c’est donc beaucoup plus agréable, nous passons de très jolies petites prairies verdoyantes avec quelques beaux blocs posés dessus, plein de petits ruisseaux… Le cadre est idyllique. Nous sommes en réalité sur une vieille moraine stabilisée, plus ancienne que les autres et plus haute. nous arrivons a une épaule d’où nous voyons le haut de la face du Kyzyl Asker et tout le glacier qui y mène.
Nos sacs sont toujours trop lourds et nous sommes partis encore trop tard (16h), du coup nous arrivons au camp à 20h sous une petite neige une fois de plus. Nous avons pu observer 4 magnifiques ibex (sorte de bouquetins) qui semblaient se jouer de l’altitude en courant en pleine pente rocailleuse comme si de rien n’était.
La descente est nettement plus facile et rapide évidemment. Nous rentrons au camp juste à la nuit à 22h, tous fiers de ne pas avoir eu a utiliser les frontales.