J’avais déjà été très touché par le film Green lors de sa sortie. Mais là, je dois bien avouer qu’après avoir vu les dégâts de la déforestation à Madagascar, au Guatemala et ses dernières semaines dans les recoins les plus paumés d’Indonésie, que ce soit du côté de l’île de Sulawesi ou de Bornéo, et après avoir vu mes premiers orangs-outangs (pourvu que ce ne soit pas les derniers), ce film m’est revenu en pleine figure.
Il faut dire que depuis que ce film a été tourné, les exploitations forestières continuent leurs méfaits en Indonésie, les exploitations d’huile de palme se multiplient. La biodiversité des deux sites que j’ai pu visiter est sur le point d’être rayée de la carte à cause de cela. Et nous continuons à consommer tout ce qui fait que ces industries prospèrent et rien ne change, malheureusement.
Je ne sais pas quoi faire d’autres pour lutter contre ce phénomène que de continuer mes actions de sensibilisation, de prospection scientifique et de vous partager à nouveau ce film magnifique.
Ce film est un récit poétique et cruel des derniers jours d’une femelle orang-outang nommé Green, seule dans un monde qui n’est plus le sien, victime de la déforestation et de l’exploitation des ressources naturelles. Très émouvant et sans commentaires, ce film présente l’impact dévastateur de l’exploitation forestière et de la destruction de la forêt pour en faire des terres de production d’huile de palme. Des images chocs de forêts en feu et de la disparition tragique de la biodiversité. Ceci n’est que le reflet de notre mode de vie et des produits que nous consommons et donc de notre responsabilité dans ce désastre écologique.