Il y a des images qui réveillent des souvenirs plus que d’autres. Le film ci-dessous fait partie de ceux qui font ressortir pas mal de belles choses de ma mémoire et me refont vibrer comme si j’y étais. Ce film, c’est le récit d’une aventure qui ressemble un peu à celles que j’ai eu la chance de vivre en Patagonie il y a 7 ans et en Alaska il y a 4 ans, sauf qu’au lieu de 12 jours de marche, de ski et de bourrinage, de mauvais temps, de merveilleux mais éphémères paysages enneigés, de dangers omniprésents d’ours, de crevasses ou d’avalanches, leur aventure à eux a duré plus de 30 jours. Ces « guerriers »-là avec leurs alpackarafts, leurs skis et leurs énormes sacs à dos ont tracté, pagayé, skié, hissé leurs charges sur 600 kilomètres, soit une bonne partie de la frontière entre l’Alaska et le Canada, une des régions les plus isolées et extrêmes du globe. Le tout en autonomie et en passant par la plus haute montagne du Canada, le Mount Logan, une montagne qui n’est pourtant pas réputée comme étant la plus facile.

Le ton humble de ce film contraste avec l’ampleur de la performance et la rend d’autant plus grande à mes yeux. Chapeau bas les gars ! Bravo aussi pour ces images magnifiques et l’ambiance dans l’équipe qui a l’air top !
L’Alaska m’appelle à nouveau.

Je ne résiste pas à vous présenter quelques unes de mes images de mon deuxième trip en Alaska avec Olivier Desvignes et Jonathan Bonda en 2008. Un trip durant lequel nous avons traversé en hiver la plus grande calotte glaciaire des Etats-Unis, le Harding Icefield et parcouru environ 160 kilomètres, une broutille par rapport à eux et qui pourtant nous avait déjà fait beaucoup souffrir. Il faut dire que nous avions eu quasi intégralement du mauvais temps, un brouillard à couper au couteau et un vent terrible. Ces quelques photos sont prises durant les rares et précieuses minutes de calme. Cliquez pour agrandir.

Quelques rushs bien chouettes tournés à partir d’un petit hélicoptère radiocommandé pour le Mammut 150 Years Peak Project, un évènement à l’occasion du 150ème anniversaire du fabricant de matériel de montagne Mammut. Pour ce projet, le photographe et réalisateur Corey Rich et son équipe sont partis au Pakistan accompagner les grimpeurs David Lama et Peter Ortner, dans leur ascension de la tour de Trango dans la vallée du Baltoro, un endroit dément où j’ai eu la chance de faire quelques photos moi aussi en suivant mon ami aujourd’hui décédé Giovanni Quirici qui tentait de libérer le pilier Ouest de la tour sans nom, un projet déjà financé à l’époque par Mammut.

Le film final semble toujours en production mais à la vue de ces quelques images, on peut s’attendre à un truc sympa.

J’en profite pour vous montrer quelques unes de mes photos de l’expédition Trango 2006 avec Giovanni Quirici:

Vue sur les tours de Trango, Nameless Tower (6251m) et Great Trango (6286m) depuis Trango base camp, Karakoram, Pakistan

Vue sur Uli Biaho (6417m) depuis Trango base camp, Karakoram, Pakistan

Montée au camp de base avancé (5000m) des tours de Trango, Karakoram, Pakistan

Giovanni Quirici freeclimbing the crux pitch (8a – 6000m) of West pillar route, Nameless Tower of Trango, Karakoram, Pakistan

Giovanni Quirici freeclimbing at 6000m high on the West pillar, Nameless Tower of Trango, Karakoram, Pakistan

Bivouac sur le glacier de Trango. Vue sur Uli Biaho et Shipton Spire, Karakoram, Pakistan

Vous voulez une bonne dose d’adrénaline pour remplacer le café ce matin ? Ne cherchez plus et regardez la vidéo ci-dessous qui présente le pilote et champion du monde de wingsuit Espen Fadness faire ce qu’il fait le mieux. Le film de 8 minutes est magnifiquement tourné et nous montre autant les vols fabuleux d’Espen que le travail de l’équipe de tournage pour tenter de capturer ces moments ultra éphémères.

Un beau portrait du personnage, sur ses pensées et les raisons qui le poussent à voler. Le tout avec des images de vol humain encore jamais vues.

Pas grand chose à dire, si ce n’est que ce bout à bout d’images spectaculaires retraçant l’année du kayakiste extrême Mikel Sarasola me donne toujours autant envie de savoir faire du kayak.
A voir pour se détendre avant d’attaquer le boulot.

Voilà deux jeunes qui ont pris le taureau par les cornes et qui ont choisi de vivre une aventure hors du commun : passer neuf mois dans le froid de l’hiver dans une baie isolée et inhabitée sur une île arctique lointaine sur la côte nord de la Norvège, face à rien d’autre que le vaste océan Atlantique.

Inge Wegge (25) et Jørn Ranum (22) ont construit là une cabane de bois flotté et d’autres matériaux échoués sur le rivage. Ils ont mangé de la nourriture périmée que les magasins auraient autrement jetée. Et ils ont apporté avec eux deux éléments de la plus haute importance : leurs planches de surf – peut-être leur plus grande motivation pour l’aventure arctique. Cette baie isolée détient en effet un secret bien gardé, certaines des meilleures vagues du monde.

Un petit trailer bien sympa qui donne envie de voir la suite.

Une fois n’est pas coutume, je m’en vais vous parler de sport de mer et d’une réalisation assez incongrue. Certains d’entre vous connaissent surement l’Hydroptère, le bateau le plus rapide du monde qui vise notamment dans les prochaines semaines à battre le record de la traversée du Pacifique après avoir battu déjà un certain nombre de records.
Beaucoup connaissent aussi Laird Hamilton, surfeur hawaien de légende et ses vidéos incroyables de surf dans les plus grosses vagues de la planète.

Laird a mis au point depuis quelques années une planche (sorte de wake board équipée d’un foil) afin de surfer les vagues en étant surélevé, un truc qui doit apporter son pesant de sensations.

Originaire de San Francisco, Laird est allé retrouver l’Hydroptère et s’en est suivie une séance de surf à foil tracté par l’Hydroptère DCNS. Rien d’exceptionnel, Yvan Bourgnon et Alex Thomson avaient déjà réalisé cela avec respectivement le trimaran Brossard et le monocoque Imoca Hugo Boss. Mais cette séance d’un bateau et d’un wake-board volants reste assez sympa à regarder.

Vous souvenez-vous du film The Cove qui faisait le récit de quelques activistes écologistes américains qui tentaient de documenter, au péril de leur vie parfois, le massacre de milliers de dauphins chaque année sur le littoral japonais ?

A la fin de l’année, les producteurs de ce film primé de multiples fois, vont sortir un nouveau film qui porte un regard sombre sur le changement climatique en cours et la façon dont notre monde est en train d’être détruit.

Chasing Ice racontera la mission du photographe de National Geographic James Balog pour changer le cours de l’histoire en recueillant des preuves indéniables de notre planète en mutation. Ce dernier, d’abord sceptique quant au changement climatique, a dirigé une mission délicate en Arctique en 2005 et en est revenu avec une opinion radicalement différente. Depuis lors, Balog s’est donné pour mission de faire la chronique de la disparition de la glace de notre planète et de passer le mot.

Pour cela, il a monté la plus audacieuse expédition de sa vie : L’Extreme Ice Survey. Avec une bande de jeunes aventuriers, il a déployé une multitude de caméras enregistrant en time-lapse pour saisir un vue pluriannuelle des évolutions des glaciers du monde. Bataillant avec une technologie non éprouvée dans des conditions inférieures à zéro, il lui a fallu des années pour voir les fruits de son travail. Mais le résultat, bluffant, est d’une beauté et d’un dramatique obsédants. Il a en effet réussi à capturer de véritables montagnes de glace en mouvement, disparaissant à un rythme vertigineux.

A regarder la bande-annonce de ce film (ci-dessous), on peut espérer qu’il agisse comme une véritable révélation pour ceux qui hésitent encore quant à savoir si oui ou non le changement climatique existe et quel effet cela peut avoir sur notre monde. J’ai hâte de voir ce que ça va donner.

Je vous ai présenté il y a quelques semaines dans ce blog une série de portraits somptueux de personnages du monde de l’eau vive aux Etats-Unis. La société de production Forge Motion vient d’en diffuser un nouveau – à priori le dernier de la série.

Dans cette nouvelle vidéo, nous suivons le guide de raft Rob Elliot sur un parcours mythique et qu’il a réalisé plus de 200 fois : le grand canyon du Colorado en Arizona.

Des images exceptionnelles tournées à la Red comme toujours avec comme d’habitude aussi un message philosophique tellement agréable à écouter qu’on se sentirait presque sur l’eau, avec cet homme de 68 ans au sourire irradiant de bonheur. J’adore !

Voici les paroles du commentaire si jamais vous étiez passé à coté de certaines phrases. C’est un texte de Anson Fogel.

How do you want to be remembered, when this life joins the wind?
What did you leave, in these chasms, upon these lives, young & curious?
What did you write? What dust in the rain, sand in the rivers?

Those you touched, embraced and kissed, loved… what echoes there?
How will it travel, your wisdom, your story, your suffering and joy?

These walls, silent, deafening, ancient and new.
What did you make them, what did they make of you?
A life running, teaching or learning, what is escape?
What did you find?

Wind, replenishing rain, sun.
Who did these thorns see?
What did these waters wash from you?
The stars, in the abyss beyond, how did they shine, on you?

Will you release the storm, the scars, whirling as they go, yet holding love, life?
The luminous child, the harsh knowing of age, what did you leave behind?

Bon, tout n’est pas parfait dans cette vidéo et il faut clairement aimer les timelapses car il n’y a que ça.
La vidéo joue sur le contrastes entre deux extrêmes : le monde grouillant urbain et la beauté de la nature. Et il y a quelques plans absolument hallucinants et qui m’ont laissé un peu pantois, je dois dire. Alors si vous cherchez à vous détendre quelques instants, jetez-y un oeil.

L’auteur dit qu’il a mis 4 mois pour obtenir toutes ses images et qu’il a appris la patience et les nuits blanches, je veux bien le croire. Mais ça valait le coup.