[video] Homeless Polar Bear Asks Us To Save The Arctic

Beaucoup moins amusant que ce que je poste habituellement, voici une vidéo qui mérite tout autant voire plus d’être partagée.

Comme vous le savez peut-être, la banquise arctique fond chaque année un peu plus, ouvrant la voie, non seulement à la disparition des ours polaires, à l’augmentation du niveau des mers et donc à la submersion des quelques terres habitées à l’autre bout de la planète, mais aussi à la circulation de navires de commerce et de cargos pétroliers, mais aussi, pire encore, à une course à l’exploitation des ressources naturelles souterraines immenses de cette région.

L’arctique se retrouve au centre des ambitions de pas mal de pays qui voient encore leur puissance dans la possession de la plus grande quantité possible de pétrole.

Dans cette vidéo réalisée par l’organisation « Save The Arctic », une entité de Greenpeace, un ours polaire visiblement accablé et d’une tristesse absolue se déplace dans la puanteur et la laideur des rues de Londres. Et le message porté par Jude Law est clair : « S’ils n’ont pas entendu l’appel des ours, ils entendront le vôtre. Sauvez l’arctique ! ».

[video] Arctic Motion

Pour ceux qui aiment démarrer leur semaine en rêvant un peu de voyage et de la beauté du monde, voici quelques minutes de timelapses féériques. Ça doit être encore mieux de voir ces aurores boréales en vrai, mais en attendant, c’est déjà ça !

Finis les galères, rapides et autres canyons de la Lindu

L’équipe Evrard, Edwin et Jean-Michel sont sortis des rapides et autres canyons de la Lindu. Ils sont fatigués, ils ont les mains et les épaules en feu, ont vécu quelques bonnes grosses galères et sont au bout des réserves de nourriture. Nous en saurons plus très bientôt. Dans quelques heures, ils devraient rejoindre une route et de là, ils trouveront un moyen de rentrer à Kendari…

Descente de la rivière Lindu au Sulawesi

Un bien bel abri…

Voici la retranscription du message laissé ce matin par Evrard et Jean-Michel :

Depuis hier, nous avons dormi dans un camp de fermiers qui exploite les plantations de palmiers à huile, nous avons été accueillis comme des rois, des gens super gentils. Le matin nous sommes partis à pied vers le vrai village Lanumeru, un tout petit village pas très loin, à environ 1 km du camp où nous avions passé la nuit. Vestiges archéologique dans une grotte au Sulawesi Nous avons posé toute sorte de questions aux anciens notamment histoire de mener l’enquête et en savoir plus sur la région : où y a-t-il des grottes ? Est-ce qu’ils connaissent bien la forêt ? Quels types d’animaux peut-on voir dans ces forêts ? Ont-ils ont habité dans la forêt ? Y vont-ils souvent ? Pourquoi faire ? Y avait-il de la forêt avant les cultures de palmiers à huile ? Nous n’avons pas eu toutes les réponses que nous espérions mais déjà quelques pistes de sites à explorer.

Nous sommes ensuite partis, soit disant guidé par un gars, mais qui nous a abandonné au pied d’une zone vers laquelle nous ne devions pas aller… Nous avions compris qu’il y a avait une grotte contenant des choses intéressantes pour nous, mais sans aucun détail. Nous avons donc tracé nous même le sentier à la machette (comme d’habitude) et nous sommes tombés assez vite (en moins d’un quart d’heure), sur cette fameuse grotte, et c’était génial ! Au sol, nous avons découvert plusieurs dizaines de tessons au sol, des vases, parfois très grands, parfois cassés et quelques uns en très bon état. En plus des vases, nous sommes tombés sur énormément de squelettes dont le nombre exact est très difficile à estimer, loin d’être rangés les uns à côté des autres, il s’agissait plutôt d’un amas. Et tout ça dans une sorte de diaclase en légère diagonale dans laquelle il était relativement facile de grimper. Nous avons relevé aussi 2 ou 3 indications de tombeaux, à creuser.

Ensuite nous sommes montés pour tenter d’aller au dessus de cette fameuse grotte, une sorte d’affleurement de rocher un peu comme dans les tsingys nous a conduit jusqu’au sommet. C’était superbe, belle vue, nous en avons profité pour faire de très jolies photos que je partagerai bientôt avec vous dans ces articles.

Avant de rentrer au camp pour aller se coucher, nous sommes allés à la recherche de l’origine de la rivière qui sortait pas loin d’ici. Nous l’avons trouvé, l’eau arrive par dessous dans une sorte de lac, elle est d’un bleu profond, un bleu sous-terrain, c’est incroyablement beau (là aussi bientôt des photos). Retour difficile au camp, nous nous sommes perdus dans de la végétation…

Le lendemain matin nous avons découvert que nos hôtes nous avaient apporté un petit primate qui ressemble beaucoup à un microcèbe, aussi mignon, aussi petit. Heureusement, ils l’ont attrapé dans les champs et pas dans la forêt, mais même topo que dans le Makay, ils voulaient le garder pour jouer avec. Nous avons tenté d’expliquer qu’il serait mieux en liberté, ils nous ont promis qu’ils allaient le relâcher, sans certitude. Nous avons fait quelques photos de l’animal, elles nous servirons pour monter la mission scientifique.

Animal qui ressemble aux microcèbes, Sulawesi

Nous avons quitté le camp ce matin avec comme objectif de remonter la rivière Matarombéo, mais les gens sur qui nous sommes tombés nous ont proposé des prix ahurissants pour faire 10 km en mobylette. Ce n’était pas jouable, nous n’y sommes pas allés, c’est dommage car visiblement au bout de la vallée, il y a des paysages qui ressemblent fortement à ce que l’on peut trouver dans certaines région de Chine et visiblement des choses intéressantes à visiter par là-bas aussi.

Nous avons donc pris nos Alpacka raft et nous nous sommes jetés sur le cours d’eau. Navigation difficile car la rivière est très encombrée de branches et d’arbres, résidus de la déforestation…

De nouvelles aventures d’ici le week-end…

Mais où est passée la forêt primaire du Matarombéo ?

Evrard a laissé de nouveaux messages depuis le téléphone satellite que je retranscris le plus fidèlement ici. L’accent est toujours aussi tonique mais il a la voix de celui qui sort d’une bonne crève, elle a perdu de sa puissance, proche de l’extinction. Les climatisations de l’avion puis de l’hôtel associées à la chaleur épouvantable à l’extérieur à eu raison d’eux, Jean-Michel est dans le même état…

Evrard nous donne plus de détails sur la première partie de leur périple. Ils sont partis de Kendari samedi matin et on pris la route, une très jolie route en bord de mer principalement, longeant de belles plages et des mangroves. Ils sont arrivés à un village (Asera) au bord sud est du massif de Matarombeo, village situé à la jonction des deux rivières qui entourent le massif, la rivière Lindu au nord-est et la rivière Solo au sud ouest. Ces deux cours d’eau coulent parallèlement puis se rejoignent à Asera.

« Depuis cet endroit nous avons cherché un contact, quelqu’un qui puisse nous guider, car notre petit Edouin, notre local avec qui on travaille et qui est le traducteur, ne connait pas du tout le coin, il est de Java. On a finalement trouvé un petit gars mais un peu tard, nous sommes partis juste à la limite de la nuit (comme d’habitude, une bonne sortie avec Evrard se passe toujours un peu de nuit, si ce n’est pas par un lever de bonne heure, c’est au moins avec une fin tardive, ndlr), et nous avons commencé à remonter la route qui devait nous mener côté Lindu, très très belle rivière, soit du côté nord est du massif.

Nous nous sommes arrêtés un peu plus tard dans un micro village, à peine 5 ou 6 maisons, même pas de très grandes familles dedans, juste 1 ou 2 enfants, 3 au grand maximum, pour dire qu’il n’y a pas foule ! Nous avons déjà vu des trucs pas top, notamment de grandes étendues de culture de palmiers pour l’extraction d’huile de palme. Nous avons dormi là.

Le lendemain nous sommes partis assez tôt et nous avons appris en discutant avec les locaux qu’on ne pouvait pas aller beaucoup plus loin car il faut un permis pour accéder à la vallée qui nous intéresse, la vallée de Matarombéo (du nom de la rivière qui y coule). Nous avons demandé pourquoi car rien dans nos recherches et dans les informations collectées avant notre départ auprès de ceux qui étaient déjà venus aux abords du massif ne le laissait entendre… La raison : une compagnie d’extraction d’huile de palme s’est installée dans la région depuis 2006 et a une concession, elle est donc propriétaire de toute la région et ils exige un permis pour y accéder. L’accès aux voitures étrangères à la compagnie est interdit.

Nous avons donc été obligés de nous arrêter au pont, si on peut dire, au franchissement de la Lindu dans le petit village de Mataraki. Quand je dis petit village, c’est même complètement inexistant, juste 2 cases au bord de la Lindu… Pour la traverser, nous avons pris une sorte de petit bac, simple radeau flottant sur lequel il y a une petite baraque. Cette embarcation est accrochée à un câble qui traverse la Lindu, et pour aller sur l’autre rive, tu montes avec ta voiture dessus, et tu tires à la main sur le câble, tu peux laisser faire le micro moteur, c’est long mais clairement moins dur…

Radeau pour la traversée de la rivière Lindu au Sulawesi

Une fois sur ce radeau, nous avons discuté avec des locaux qui nous ont donné de précieuses informations sur les alentours. En autre, un gars qui nous a dit que pas très loin d’ici, une rivière disparaît complètement dans un trou. Très étonnant puisque nous avons passé beaucoup de temps sur les les cartes avant notre départ avec Jean-Michel, et que nulle part, ni sur les cartes topo, ni sur Google Earth, nous avions noté cette perte de rivière, nous étions plutôt circonspects. Mais bon, cette information était tout de même intéressante à vérifier même si on y croyait même pas du tout. Nous nous sommes rendus à proximité, mis les bateaux à l’eau, pris avec nous le petit gars du coin, et en effet, après un kilomètre de descente, tout d’un coup, nous sommes arrivés devant un proche énorme avec des stalactites gigantesques et là effectivement la rivière filait dedans assez vite. Nous nous sommes arrêtés sur le bord juste avant (parce qu’une fois que tu es dedans tu ne peux pas ressortir). Il nous ont expliqué que ça ressortait à peu près 2 km plus loin, nous avons tenté d’aller voir, en grimpant sur le bord, on a fait de magnifiques photos. C’est hyper impressionnant car c’est un gros débit qui entre dans cette cavité, nous ne sommes pas allés très loin car très vite il fait très sombre et nos petites frontales ne suffisaient plus. Il y a des milliers de chauve-souris, c’est fabuleux. Nous avons du faire à peu près 200 m dans la cavité et ensuite ça ne passait plus, il est certainement possible de poursuivre avec un peu de matériel : des bateaux, des tyroliennes et des mains courantes mais là, sans matériel, c’était beaucoup trop risqué.

Porche énorme sur une perte au Sulawesi

Après cette découverte, il nous a fallu négocier longuement (un peu comme dans le Makay) pour pouvoir accéder à la zone de propriété privée avec les voitures, ce fût complexe, ils demandaient des prix prohibitifs, les discussions se sont éternisées. Nous avons finalement trouvé un moyen original d’aller dans la vallée qui nous intéressait et cette fois ce fût en mobylette, chacun derrière un pilote avec toutes nos affaires dans le dos.

Après voir quitté les rivages de la Lindu, nous avons fait quelques kilomètres et on a été complètement sous le choc, juste avant de s’arrêter sur le bord de la Matarombéo river, le choc de voir que toute la vallée (notre zone d’approche) était effectivement déjà ouverte comme ce que nous indiquait les images de Google Earth, sans savoir exactement, nous penchions pour une sorte de savane ou des marécages, il n’en n’est rien, ce sont ici des plantations de palmiers, 14 000 hectares au total. C’est triste, très triste, de voir toute la forêt primaire sur les flancs et le fond de la vallée ravagé, brulé…

Nous sommes arrivés pas très loin du village de Lalomerui, et nous nous sommes arrêtés au bord de la rivière Matarombéo et on a chargé nos petits Alpakarafts… »

Communication coupée, suite au prochain épisode…

L’exploration au Sulawesi a commencé…

Evrard et Jean-Michel sont arrivés à bon port et ont commencé à se rapprocher du massif qu’ils souhaitent explorer.

Ils sont au Sulawesi (nom indonésien moderne du français « Célèbes »), une une île d’Indonésie située à 300 kilomètres à l’est de Bornéo, à 600 kilomètres au sud des Philippines. Avec une superficie de 189 035 km2, c’est la quatrième plus grande île du pays mais elle ne représente que 7 % de la population. Le relief, plutôt accidenté, est principalement recouvert de forêt tropicale.


Agrandir le plan

Ils sont partis de Kendari hier. Visiblement, le téléphone satellite pose quelques problèmes, la communication est mauvaise… Voici ce que j’ai pu reconstituer du message d’Evrard :

« Tout va bien. Je galère a laisser un message, la connexion est très mauvaise. Nous avons découvert ce matin et visité avec les « Alpa » une grotte gigantesque dans laquelle se jette une très grosse rivière qui longe le massif du nord ouest au sud est. Selon les locaux la rivière ressort deux kilomètres plus loin. Maintenant nous sommes avec un guide et un traducteur au pied du massif que nous allons attaquer par le nord demain. Petit camp pour passer la nuit…»

Grotte au Sulawesi, une exploration Moments d'Expédition et Naturevolution

La voix d’Evrard montre qu’il est heureux comme un insecte au milieu de la forêt tropicale. D’autres nouvelles ou plus d’informations rapidement…

Interventions scolaires

Dans le cadre du festival du film d’aventure, chaque festivalier est intervenu avec son film dans des milieux très divers. Personnellement j’ai fait deux projections-débats avec plusieurs centaines d’élèves au Tampon puis à Saint-Denis et j’ai adoré. Les enfants ont visiblement beaucoup apprécié le film qu’ils ont regardé dans un silence religieux avant de me poser une tonne de questions parfois inédites.
C’était tellement top et j’ai encore rejoint quelques minutes après la première projection au Tampon une des écoles pour répondre à d’autres questions dans le préau.

Plusieurs enfants m’ont dit vouloir devenir scientifique naturaliste ou explorateur après le film. J’espère qu’ils garderont ce rêve jusqu’au bout.

Ravine Sainte Suzanne

La Rivière des Roches en crue, nous nous sommes rabattus vers la Ravine Sainte Suzanne, le tout premier canyon que j’avais fait sur l’île il y a près de 10 ans.
Un parcours un peu court, pas vraiment technique, ni très aquatique mais une belle ambiance quand même avec ce débit plus que correct (voyez vous-même!). Et puis, il y a ce tunnel à traverser, le pendule avec lâcher dans une immense vasque…et le magnifique finish sur la cascade Niagara. Bref, ce fut une bien belle balade de substitution.





Le problème de la pluie, c’est que ça mouille !

Les jours s’enchainent à un rythme effréné ici à la Réunion. Après quelques journées de grimpe, de canyons, de marche dans Mafate, de plongée, de surf, d’ULM et quelques projections publiques, scolaires, en milieu hospitalier ou pénitentiaire, le festival du film d’aventure de la Réunion vient de s’achever. Seul le Trou de Fer nous a refusé le passage ce dimanche en nous offrant quelques heures extrêmement pluvieuses lors de notre approche.

Et au regard du débit de la Rivière des Roches ce lundi matin, nous avons bien fait de renoncer. Ce monstrueux torrent est normalement un petit canyon très sympathique avec de nombreux sauts et de nombreuses possibilités d’installation de slackline, ce qui me donnait envie d’emmener les highliners émérites Tancrède Melet et Sean Villanueva faire quelques images. Mais là, après deux jours de pluies intenses, c’était plutôt un truc pour rafteurs de l’extrême !

Le débit était tellement important que la cascade finale de 18m (ci-dessous) en paraissait beaucoup moins.