Je sais, nous ne sommes pas encore en hiver. Laissons-le bien où il est, il viendra bien assez tôt diront certains. Oui certes mais quand même, je me dis qu’une petite vidéo comme celle-là même si elle est un peu « réchauffée » puisqu’elle a déjà un an, vaut la peine d’être vue.
All I Can est un film que j’ai adoré pour sa cinématographie et détesté pour la philosophie présentée tout au long de ses 70 minutes d’images complètement hallucinantes. C’est en soit une expérience cinématographique inédite et magnifique avec un discours tellement aberrant que j’ai cru longtemps à une blague. Mais non, c’est bien une sorte d’apologie de la consommation de carburant et de l’hélico pour faire trois courbes dans la poudre à l’autre bout du monde et une minimisation impressionnante du changement climatique, le tout bercé dans un super-optimisme qui confine à la bêtise en ce qui concerne les capacités de l’homme à trouver les solutions pour sauver son espèce et les autres. Bref, un film américano-pétrolifère comme l’a qualifié Sylvain Tesson.
Mais qu’à cela ne tienne, je suis retombé ce soir sur une des séquences de ce film. Une séquence urbaine qui confine, elle, tout simplement au grand art.